ZALIC - DE WURMIN
LE SOMMET DU BONHEUR!

Plus de goût à rien pourtant des seins un cul des hanches tu en as ma salope!
- Thierry, ça veut dire quoi? Tu devrais moins boire à la fin.
- Ta morale tu peux t’la tartiner au cul!
- Je n’aime pas que tu me parles comme ça.
- Je t’emmerde!
- Mais je peux partir quand tu veux.
- Non Angeange ne pars pas leave me not t’en supplice vais mourir si tu gone, des fibres de mon cerveau resteront accrochées à ta semelle, se déviderond de jambes chewing gelum bubble gambe et moi quoi...
- Oh Thierry...


Boire jusqu’où ne suis même plus malade, un trou ça passe ça sort ça glaive, je les entends tous bêtifier sur le mouflet areuh areuh areuh et qui c’est ça et qui il est le papa et qui elle est la maman et oh oui c’est le plus beau bébé du monde, ah dégoûtantes! carnivores sur morceau de viande saignant! toutes des femelles qui myosottisent réunies en meute! les accouchées ont des allures de pneu éclaté mais s’en foutent! elles sont récéplissés du bambinos! fini le corps luxueux le beau viol possible la dînette intime dans le vif, ah s’agit plus de faire “boutique mon con”, le ventre plat et les seins droits c’était que valeur marchande pour hommes, maintenant elles ont tant vécu la toute puissance du pénis sorti d’elles, tu t’rends compte! trois kilos, trente-cinq centimètres! alors le petit désir des hommes c’est plus que queue de moineau! pipi de castrat!
Ze regarde la loque fripée. Y’en a-t-il un qui ait tant pleuré? ah le salaud dégueule dans son bavoir plus que son père, suis-je son père? se foutre tous les bambinos au cul! pousse au crime! un enfant c’est quoi? on s’émerveille dessus pour exister! les fêtes c’est quoi? une réunion de trous de cul qui rigolent pour exister! la presse c’est quoi? une autre réunion de trous du cul pour me faire riche et m’encenser! heureusement que les chèvres des tas friendly amigos, et aussi le juif russe à caftan qui me visita dans la clinique suisse, c’ui là j’le hèle et là encore le juif radine quand le bambin paraît, j’lui donne à huit jours Benji à circoncire, l’est pro travail propre, l’enfant plus tard ne pissera pas sur le pantalon du voisin de gauche dans synagogues, faut pas croire, un enfant ça ne donne pas d’amour ça vous en arrache de la gorge parce que c’est si dépendant malgré son caractère mais un enfant sans ouisqui ce serait un terrible cri! ze regarde de plus près l’avorton pialleur, soulève le bout de viande vivant qui maintenant gigote dans mes bras, son coeur bat follement au rythme d’un petit chat, il doit être envahi de mienne frayeur, sans doute si fragile, un mauvais souffle et il pourrait partir en fumée, oh que sa respiration est ténue enfin il se met à brailler, normal il m’a reconnu! enfin peut-être... Geneviève accourt me chasse me l’arrache des mains, a pris du poil de la bête, depuis la mort de Georges se monstre hostile, sans le rempart de l’homme elle rejoint le clan des dévoreuses des calhommeniatrices! des calhommegénitrices! il n’est pour elles que de shalhommes dans la tombe, plus le bonhomme est mort meilleur il est, elles le pleurent après l’avoir espéré mais entre les deux c’est l’enfer, toutes des veuves en puissance! enfin Angeange ou Rachel me rapporte le paquet, les deux n’ont pas peur de moi, ô bambinos tant qu’il ne parle pas que lui dire... je l’aime ce môme mais sais que je l’aime pour moi pour exister pour donner de l’amour, lui s’en balance, n’importe quelle tare pourrait l’aimer! un enfant c’est comme l’amour pour Céline “c’est l’infini à la portée des caniches!” y fait areuh areuh... je ne sais pas s’il met un “h” à le fin de “areuh” cet âne, pas la peine d’être Thierry Zalic pour aimer un mouflet, il leur faut de l’amour pour fumier, n’importe quelle merde est bonne! ce n’est qu’après, quand soulagés du corps ils se mettent à penser à l’âme qu’il leur faut du référent-nom-symbole, connards! brailleurs jamais contents! vampires suceurs! phagocyteurs d’homme! ils veulent asservir leurs parents à mort! s’en foutent qu’ils ne vivent plus pourvu qu’ils aient leur tétée, s’en foutent que les parents créateurs ne créent plus, le monde s’arrête à leur pendule! je ne m’en occupe pas merde! qu’ai-je à foutre de tout, écrire encore un livre encore un, le reste c’est quoi? c’est le reste la littérature! je veux bien égorger ce môme pour encore un livre non ne veux pas l’égorger mais peur de ne plus pouvoir créer, ah seule compte Angeange, rentrer dans Ange c’est comme garer une limousine au garage, elle chie du bambin elle est madonne et moi vers solitaire, personne n’est là... elles m’ont laissé seul les folles devant le tétard, alors je profite de l’aubaine pour crier tout ça au foetus sur berceau et là Benji ouvre ses yeux, ne pleure plus, me tend les bras, semble accepter que moi, infime chiure de mouche, au fond je sois son père. Peur de le soulever, il demande, tend les bras, ne chiale plus, tout à coup aussi franc qu’un chien, ô excuse-moi Benji je ne pensais pas si pensais et pas en même temps tu comprends? y dit “areuh”, bon j’ajoute “oui l’amour est l’infini à la portée d’un caniche mais royal” y rigole je crois, alors là ça éclate, finie disparue la frayeur, explose mon amour comme un abcès de pus, écoulement débandade
amour, amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour amour pour l’avorton aux yeux bien ouverts devant moi, ô oui t’avoue que jusque là j’ai été trop bloqué pour dire “je t’aime”, peur qu’à trop me déverser je m’effondre, m’emphagocyte dans un amour avoué comme dans l’aveu à une femme, peur d’être dupe de cette croyance sans raison mais tant pis t’emballe te prends c’est panier pipi caca cadeau suis ton père je dois l’accepter pour te sauver tu n’as que moi Benji, ô tout à coup comme tu as l’air de savoir ça! oui je te promets oh non ce ne sont pas des serrements d’alcoolique, toi diarrhées moi alcoolique c’est drôle non? y’babille pour dire “voui”, je me resaisirai, tu ne resteras pas toujours la chose frippée braillante dégueulasse dégueulis, tu auras besoin de moi tant c’sont des salopes! ah moi j’crois pas comme elles qu’t’est mon bout-de-chair T’ES LE TIEN BENJI! ah vivre pour t’apprendre à lutter contre elles alors accroche-toi c’est la première leçon ça va faire mal mais c’est la réalité, oh faut être fort! pas se laisser aller pour que dans deux ans à peu près je te sauve, pour l’instant tu n’aurais que ma verge à sucer et suis pas sûr que ce soit bon pour les gamins, il faudra que je m’enfuie en douce avec toi, que je t’arrache de ces femmes-mères qui profitent de la bête à testicule qui mord pas encore, rigolent quand il bande comme on canalise l’angoisse du loup du tigre du lion, oh te sauver de ces vautreuses sur avorton, ces dégoulinantes de bonté qui dès le début essaient de t’inculquer l’étiquette de la servitude, à peine né elles veulent faire de toi le crépuscul de l’homme! te castre! à mythe-cuisse t’assois! Ô chié du négropole de leur vulve, elles t’assoient sur leur vieux delta triogonal boueux et les jeunes filles ne sont pas en reste qui t’entraînent mon pauvre dans leur nomaid’s land! ah toutes font les péripathétiques! y vont de leur bonheur furtif de leurs bobards impromptus! à peine né tu ne peux pas encore dire qu’elles sont incultes plus qu’un cul! et qu’elles puent du bec! elles déversent leurs sales gentillefesses, envoient du postillon à l’innocent et avec ça se croient pas radines, par leurs gentilles mimiques de connes elles débraillent leur bonne âme comme des soudards leurs braguettes, toutes sucent sur le jeune né leurs relents ou espoirs de maternité, ça leur est nouveau bonbon plein de goût ah les salopes elles y vont! profitent du sans défense pour faire ronde bouche au mauvais endroit, tirent le bas de leurs fesses, montrent les coutures appafentes de leurs slips, tiennent ta-lons sur bavette, le brassent de tous côtés sur face sur fesses, battent matrimonnaie, elles graffitissent sur lui mâchent manchettent taillent salopettent profitent du paquet docile qui peut pas crier ASSEZ! se trouvent en transe de bonté en adéquation sociale... ah Benji je t’expliquerai tout, mais ne crois pas que ce calvaire finit là, c’est seulement hors d’oeuvre le pire est à venir, faut savoir que la vie du baby mâle est un calvaire, James l’a bien compris qui ainsi décrit sa semaine plaindi pleuredi battredi trajeudi vergedi sèmedi... le pire est quand vont naître tes premières révoltes ah là là! alors là le pire débute Benji! elles te taxeront de froideur bizarrerie ingratitude, n’auront aucun tort avec tout ce qu’elles ont fait pour toi! te rappelleront leurs plis au ventre, diront que c’est à cause de toi, qu’elles t’ont tout donné que toi leur as tout pris, ah elles ne sont pas prêtes d’accepter que le bambin s’éloigne! te feront claquer plutôt que te lâcher! salopes! je te le dis Ben, elles ne veulent pas qu’on devienne un homme tout court mais un homme selon leur corps, elles préfèrent que tu sois faible anxieux hésitant et t’insultent d’être ça, jouissent qu’ainsi tu n’oses pas vraiment les envoyer paître, ah toutes sont des qui te tiennent fermement par main en criant “va-t-en donc!” et quoi que tu fasses te méprisent, de rester ou de partir! ô Benji, je t’assure que ce sont des parasites qui assurent leur existence en te suçant le sang, c’sont des ennemies acharnées, la femme dès qu’elle est mère est décharmée! ne battent même pas avec les bras mais avec la culpabilité! toujours en position de combat! alertes! pleines de forces! et si malades c’est une force supplémentaire contre toi! mégaarmes! fais gaffe Benji mon amour mon fils mon frère mon père, elles jouissent sur nous de nous châtrer et si on se révolte jouissent encore que notre superbe virilité ne soit pas tout à fait écrasée. Quoiqu’on fasse on perd, chacune récu-père vitu-père toutes des casse-noisettes à glotte sur pieds! oh Benji crois-moi nous les fuirons ensemble sinon toutes les femmes que tu leur présenteras afin de les épouser seront pour elles des “shikers!” le nom yiddish pour “petites putes” toutes les femmes (sauf elles) sont les premières femmes venues! des juives de Prague qui ont mis un joli corsage pour ferrer l’imbécile! elles seront haineuses, jetteront sur toi leur sale chape de dédain, JE TE LE DIS, ELLES PRÉFÈRENT QUE TU CRÈVES PLUTÔT QUE TE LÂCHER! ô Benji mon fils, pouvoir te sauver comme mon père ne l’a pas fait! Kafka pas marié pas d’enfant disait que fonder une famille faire naître faire vivre voir même guider un peu est

L’EXTRÊME

DEGRÉ

DE H CE

QU'UN H HOMME

PEUT

ATTEINDRE est-ce vrai Ben? et le Kafcouilles chéri d’ajouter que si tant de gens y arrivent en apparence si facilement mais pas lui et à peine moi, ce n’est pas preuve du contraire, ô Benji quoi qu’il arrive, crois-le, “je t’aime”!

L’Angélus est revenue, me vole Ben. Salope! Je la suis, peut-être par vengeance va-t-elle l’égorger! S’lope! Je la regarde, elle dédaigne, fait la neutre,


N’AIE CRAINTE BEN, SUIS LÀ!


Angeange porte sur moi un regard d’après débâcle, crispe lèvres, consternée, quête une complicité chez l’enfant mais lui a l’air très content, discours très bien areuh! la spionne alors se détend. Me sourit. Schlac! Coup couteau dans coleil! Toujours des tremblements quand face à Angeange, ah proche de crise de nerfection comment vivante une telle poupée? casser du suxe sur elle non non non... à crever tant j’en ai envie jour et nuit, qu’elle soit une fausse ne m’arrête pas, c’est une poupée gonflable à l’Ange oh comment faire pour ne pas qu’elle s’use peut-être un jour la bouffer, ou la taxidermer, en animal empaillé la garder à jamais oh... elle me fera crever tant mon désir est grand!
Benji s’est endormi. Je n’ai pas eu le temps de lui expliquer que si les mères sont horribles les appâts de femme sont des immense pièges à bite! Dans les comme Ange, tout est beau, dessus dessous, sac assorti à chaussures, lèvres du con au rouge de la bouche! bijoux à pull! jean à corsage lin! jupe à rubis! AH, L’EST AQUA VULVA PAS RASTA COUETTES! un léger brushing et l’est LA RICHE! cheveux souples bien nourris. Elle boit une gorgée Vittel et l’envie vient de laper dans sa bouche, ah boule nouée! devant elle je me retrouve toujours manant d’antan, presque merde, larve! étron devant princesse,

AH... GRIMACER... LUI PÉTER VISAGE... DIRE QU’ELLE A DE PETITS BOUTONS... DE NOUVELLES RIDES... OSER AVANT DE CREVER!

Elle a saisi une grosse pierre de collier qui lui pend du cou comme si elle était testicule, la presse avec ses beaux doigts peints puis la relâche, va, marche, oh! chacun de ses pas égrène des notes de piano, la lumière du monde n’existe que pour se poser là, sur ce visage, tout l’ivoire du monde est incarné dans ses dents là, toutes les écailles pour qu’elle pose sur son nez ces lunettes de soleil, toutes les gammes du vert amande céladon émeraude tilleul véronèse olive cobalt alizarine malachite... pour atteindre précisément ce vert là dans ses iris, tout l’or des incas et les milliers de morts d’indiens pour qu’elle portât ce bracelet, tout le cacao chaud des Aztèques pour qu’elle y trempât ses lèvres, tout le charbon de la planète pour son minuscule grain de beauté en bas du bas du visage, tous les moutons pour qu’elle porte un pull de laine sur sa peau, toute la moiteur de l’univers, les mers! les lacs! la rosée! pour que sa langue soit ainsi mouillée, toute la joie du monde incarnée dans son sourire et toute la détresse des peuples les plus pauvres dans sa légère crispation, tous les morts! tous les nés! l’or! le gypse! les animaux! les fruits! tout n’avait de but que pour elle, là!
Ô Ben tu lèves un oeil, t’inquiète, je ne lui montre pas que je bêle, que je suis pris au niais, je suis trop conscient qu’elle est le nec plus ultra de sorcière! le dernier cri! dans le clan des sorcières un TOP! l’est une armée tout entière pour terrasser hommes, l’arme fatale,


L’ÉPIEUVRE SUPRÊME!

BEN, T’INQUÉQUETTE, SUIS LÀ!