Le Troubadour a un nom, qu'il n'ose pas trop employer, Charly Antoine. On confond nom et prénom, il y a là de l'interchangeable, de quoi ne pas savoir sur quel pied danser. Le nom façonne toujours la personne. Ainsi le personnage, torturé, cherche la sérénité. Ça va de soi. Certains torturés se laisse aller mais pas lui, il cherche… C'est là son moindre défaut dirait la fourmi de La Fontaine.
Parfois il trouve. Heureusement. Mais le malheur de "trop chercher" est de manquer de certitude, il hésite à faire connaître ce qu'il a trouvé, il tergiverse, il tâtonne, manipule, retourne l'objet…

Quittons cette gangue du doute. Charly est, non un génie, mais un surdoué. Musicien de profession, pédagogue et professeur de musique d'un côté, et webmaster de site Internet de l'autre.
C'est lui qui réalise dans ce site toutes les techniques d'animation et d'intégration les plus pointues. C'est ainsi que je l'ai connu.
J'ai eu du mal à concevoir la couverture de cet article tant son image peut être changeante. Les photos qu'il m'avait données ne le représentent en rien. On y voit un chanteur avec un micro. Il n'est pas un chanteur avec micro même s'il lui arrive de s'époumoner dans l'appareil.

J'ai retravaillé l'image et l'ai retrouvé en prédicateur, ses bras allongés semblant soutenir une robe, en faciès négroïde dans une autre photo qui le place au centre d'un œuf de couleurs, ou en déformations à la Francis Bacon les couleurs mangeant sa figure.
Il y a de tout ça en lui, les couleurs, par les disques qu'il produit aujourd'hui, et du nègre car tout bon musicien a du nègre en lui, sauf peut-être Bach dont le rythme carré semble antagoniste à l'Afrique bien qu'Albert Schweitzer aimait jouer du Bach aux indigènes de Lambaréné (Gabon) et que plus récemment Pierre Akendengue et Hugues de Corson mêlèrent ce même Bach aux musiques africaines.

Le Troubadour Quantique, alias Charly Antoine, produit aujourd'hui trois disques sur les couleurs de l'arc-en-ciel.
Passons sur le nom que je trouve horrible de Troubadour Quantique, on est ni dans une musique de Cour ni dans l'électronique pure… allons à l'essentiel, la musique.

J'ai écouté ses disques dans plusieurs états, serein… cuité… angoissé…
Dans tous les cas, ça m'a fait du bien, mais c'est dans l'angoissé que c'est le meilleur. Dans le "before action" pour être in, à défaut d'être cool, le langage des teen-agers me grimpe aux mollets.
Charly se réfère aux techniques de méditation, il a un côté zen… Dans la théorie des chakras, c'est compliqué, du moins pour le novice. Les "zens" parlent de cartes énergétiques, des sept principaux chakras qui correspondent aux couleurs de l'arc-en-ciel, chacun génère une couleur d'enveloppe… mais allez… stop la poste! Écoutons seulement, glissons sur le toboggan des notes.
Ça vient. Ça vient lentement. La vibration prend-elle dans la tête, dans la gorge ou dans la poitrine?

Quand on se sent mal, il pourrait manquer une couleur, on est en déficit colorique ah la la… ou une couleur vous rebute. Se laisser aller… prendre ce qui manque et ne pas s'opposer à ce qui fait résistance, comme dans la musique contemporaine ou sérielle où le premier hérissement s'estompe, le mal devient hypnotique et l'on finit par en avoir besoin, ses molécules se structurent différemment, le sang lui-même, en effet, change de couleur.
Il en est de même pour du jazz un peu free que les oreilles classiques trouvent dissonant. Mais là, du mal nulle part, la torpeur bienfaisante… la musique devient seringue qui vous injecte du bien-être, drogue? Hallucination?

La musique est corporelle. C'est une onde qui bat du cil en vous. Vous pouvez rêver d'une dame qui s'effeuille, de lécher un concombre à la crème, de caresser le pelage d'un chat ou de voir votre compte en banque créditer de plusieurs briques… à chacun son fantasme.
La musique vous entraîne… où vous traîne comme le filet d'un petit chalut pour le bleu… c'est un voyage…
De quoi a-t-on peur avant un examen ou avant de dire "je t'aime"? Qu'a-t-on tant à perdre, quelles sont ces chaînes qui vous entravent?
La musique du Troubadour répond intuitivement à ces questions, non par des mots mais par des sons, en langeant sa carence, en utilisant le sens de son poil.
Elle ne permet pas de jouir directement, mais nous place dans l'esprit de réceptivité qui nous permet de recevoir cette jouissance.
Laissez-vous aller.

Thierry Zalic

Ces disques sont une trilogie en trois tomes sur les couleurs de l’arc-en-ciel, qui sont aussi les couleurs de nos chakras. Le rose et le blanc étant d’actualité, ils sont inclus dans cette trilogie qui sera donc composée de neuf couleurs au total. Les morceaux faisant vingt minutes chacun, il y en a trois par disque.
Énergie et vibrations des couleurs se mêlent intimement à l’énergie et aux vibrations du son. Ne parle-t-on pas de la couleur d’un son, et de la vibration d’une couleur ?
Le monde qui nous entoure, et nous-mêmes, sommes aussi fait de cette essence. Cette musique a été composée dans cet esprit.
Chaque morceau est écrit dans une tonalité différente, correspondant aux différents chakras, agissant sur plusieurs niveaux du corps. Les instruments et la composition sont modernes, mais l’écriture pourrait nous faire penser à une pièce classique, avec son ouverture, ses différents mouvements et son final. Chacun peut ainsi se servir de cette musique en fonction de sa propre recherche: se relaxer, travailler sur ses chakras et leur énergie, méditer, dessiner, peindre, faire son yoga, du massage ou même danser. Chaque couleur vous entraînant dans son propre univers pour un voyage sans cesse renouvelé...

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